mercredi 31 décembre 2008

Jeudi 13 décembre, Goodbye my friends

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Pour la première fois, pile à l'heure, je prends mes cliques et mes claques. Fini le temps où je restais plus longtemps pour ranger la paperasse. Grande rebelle! Mais bon, je ne peux pas m'en empêcher, il faut toujours que je veille sur les copains. Je sais pas ce qu'ils feraient sans moi?! Et puis quand je suis sur le départ, comme maintenant, j'arrive toujours à créer mon petit effet. Ca me rend indispensable à leurs yeux vitreux. Ca crée une tension, comme dans les séries TV. Genre "Mais que va t-il se passer???? Vivement, la suite au prochain épisode!"Hé, hé...

Jeudi 13 décembre, The Child King

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On va dire que j'exagère, que je vois le mal partout, qu'il faut que je fasse avec mon temps. Mais il y a des fois, je peux pas. Ca dépasse l'entendement. Ce genre de situation est de plus en plus répandu, on trouve ça de plus en plus normal. On est en plein âge d'or de "l'Enfant Roi." C'est la société qui veut ça (et le quartier...). 1) C'est la société de consommation. Arrive: 2) Chômage Puis: 3) Pauvreté, crédit, surendettement.
Et tout ça, vous savez pourquoi? Pour des sales morpions!!! Faut voir la vérité en face des trous de ses yeux: La pauvreté, c'est un fait, ça fout du monde en l'air. Mais y a des décennies de ça, même pauvres, les mômes marchaient à la baguette! C'était l'époque de l'illétrisme et de "l'enfant-ouvrier". Maintenant la scolarité et le gouvernement ont créé "l'enfant-alloc'". Plus t'es pauvre, plus t'as de gosses. Moins tu les gères. Plus tu te laisses dépasser. Tu te fous en dépression. Les gosses font la loi. La loi leur donne des droits...!Et puis quoi encore?
Le monde est mal fichu. Où plutôt, l'époque dans laquelle je végète n'est pas en adéquation avec Moi. Qu'est-ce que j'aurais voulu me retrouver dans les années 1800's, les gosses qu'on fouette, etc. Bon, en même temps, faut pas cracher dans le potage, j'ai un maigre revenu et un boulot où je peux m'exprimer presque librement.
Merde, j'aurai jamais de gosses quand même!

mercredi 24 décembre 2008

NOWEL

Salut à tous! Je vous envoie ce petit mail depuis mon lieu de vacances. (Allez, vous gratter, vous ne saurez rien!!!) Comme le veut la tradition, je n'ai pas d'autres choix que de vous souhaiter de bonnes fêtes de fin d'année! On se retrouvera très bientôt pour la suite de mes palpitantes aventures! Pour l'instant c'est farniente...
Alors A+ ... et mangez pas trop!
Vera.

dimanche 21 décembre 2008

Jeudi 13 décembre, No way!!!

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Aujourd'hui c'est vraiment une journée de dingue, y 'a pas à dire! Asmia, ma psy, t'es où? Bon là encore, c'est moi qui me coltine la grille. C'est pas comme si il y avait cinq nazes prédisposés à ce poste planqués dans des recoins connus d'eux seuls.
Ceci dit, faire la grille c'est avoir quinze minutes de répit et avoir une vision de ce qu'il se passe dans la vraie vie "en live". La vie au collège c'est bien, mais dans le genre prise de tête y a pas pire. Alors là, j'ai vue sur l'extérieur et notamment la rue où parfois les "grands frères" forment un comité d'accueil avec des barres de fer pour les "ennemis" du p'tit dernier. Quoiqu'il en soit, pour ma part, j'ai toujours eu droit à mon lot de surprises...

Jeudi 13 décembre, Everybody...Outside!

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Jeudi 13 décembre, Yeah...!

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Jeudi 13 décembre, Shut up!


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Jeudi 13 décembre, Let's go!

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Jeudi 13 décembre, Not very happy

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mardi 16 décembre 2008

Jeudi 13 décembre, When Harry met Sally


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Jeudi 13 décembre, Surprise!

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Jeudi 13 décembre, Disclosure (without Mickael Douglas!)


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Jeudi 13 décembre, For Adults

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Jeudi 13 décembre, The Office

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Jeudi 13 décembre, The fly

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Ah, l'appel! Grand moment de ma journée. Ce matin, c'est mon tour. Souvenez vous, quand vous faisiez partie des morpions, il y avait de temps en temps un surveillant qui venait chercher le billet d'appel du prof. Ici c'est un collège flambant neuf. Seulement les architectes surpayés n'ont pas pris en compte les personnes de "taille moyenne" et à chaque fois c'est la croix et la bannière pour récupérer la feuille au clou accroché tout en haut de la porte.

Alors, ça m'arrange pas mal quand le prof a oublié, et que je dois m'incruster dans le cours. Ici, y a toutes sortes de profs. Les gamins sont pas fous, et savent qu'avec un prof trop cool, ou incompétent, ils vont pouvoir mettre le binz. Les classes bordéliques, ça s'entend dès le couloir. C'est toujours un grand moment L'ouverture de la porte. C'est exhaltant. C'est l'aventure! "Mais que va t-il se passer derrière?" Genre Alice au pays des merveilles. Bon, la plupart du temps on entend les mouches voler, c'est calme. Mais là, je suis tombée sur une classe survoltée avec prof au bord des larmes. Le mega binz!! Au point qu'une mouche se soit suicidée sur ma joue...

Jeudi 13 décembre, The gate

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Comme à l'accoutumée, ce matin j'ai fait la grille. Dehors. Dans le froid. 2°C. Seule. "La Grille" ça se déroule en trois étapes. 1) Je fais le poireau 2) En v'là un! 3) Affirmation de soi.

dimanche 14 décembre 2008

Jeudi 13 décembre, She's dreaming

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Ce matin elle a décidé d'être taquine avec moi pour me réveiller. Elle finit par bien me connaître, parce qu'à chacune de ses blagounettes je tombe dans le piège, comme une bleue. Et ça me fout en rogne! Pas grave, la journée ne fait que commencer. Hi hi!!!

Jeudi 13 décembre, Good luck!

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Asmia elle se préoccupe de ce que j'endure chaque jour avec mes collègues, les gosses, les parents, les profs... Le matin, au moment où nos chemins doivent se séparer, je sais que je la recroiserai et que je pourrai me soulager en lui racontant mes malheurs. Elle sait ce que je vis...

Jeudi 13 décembre, Welcome at work




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A arriver à l'heure, on rencontre forcément dans le coin ce qu'on appelle l' "Agent de service" . Dont une en particulier. Asmia. En plus elle est super professionnelle comme moi! Vous avez déjà vu, vous, "une femme de ménage"(pour faire simple) qui porte ses balais dans son grand sac à dos? Et c'est pas pour les piquer, malgré ses origines... hum hum... En parlant de ça, c'est la seule fille avec qui je m'entends (!), qui est brune (!) et qui se teint en blonde (!!!!!!!!!!).

A se croiser tous les matins, j'ai bien fini par lâcher quelques mots. Puis elle s'y est mise aussi. On est même complices souvent. Par exemple: Elle se marre quand je pose une question dont la réponse est évidente... On travaille dans deux services différents, mais disons que je la considère comme mon moi en soubrette.

Jeudi 13 décembre, The dark school

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Ce qu'il y a de bien dans a modernité (VS) Education Nationale, c'est l'équipement hyper réactif. Ce qui fait que, lorsqu'on est en hiver, c'est "démerde toi dans le noir et fais coucou au détecteur pour avoir la lumière". Evidemment, faut-il encore choper le détecteur dans le noir! Toute est question de subtilité.

Alors dans ce genre de mésaventure, il faut toujours qu'une personne débarque pour se foutre de vos prouesses. Ca fait partie de l'ordre des choses!

Jeudi 13 décembre, It's a new day!

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Comme d'hab, le matin c'est toujours la grande forme. Seulement aujourd'hui j'ai eu le malheur de me regarder dans le miroir avant de prendre ma douche. Aïe. Une version de moi que je ne soupçonnais même pas. Après la douche écossaise j'ai repris mes habitudes dare-dare. En 5 minutes top chrono, j'étais habillée, fin prête à quitter le navire.
Evidemment, ma Blondasse du bus, était à son poste. Mais pour la surprendre et jouer les grandes rebelles, je ne me suis même pas assise sur le banc! Et puis c'était mignon, pour la première fois on s'est regardé. J'ai tenté un regard aimable... Après je sais pas trop comment elle a interprété ça, mais bon. Après tout, elle reste juste la Blondasse du bus.

En parlant de bus, Mon Amoureux (qui me trompe - pour rappel!) n'y était pas, ce qui m'arrangeait pas mal. 6h30 le matin, je pète pas la forme, et mon sex appeal a du mal à être à son zénith. Alors en contre-partie, arrivée dans la grande ville, j'ai eu droit à la pauvre femme obèse qui s'est assise à mes côtés sur ces sièges trop étroits. J'suis toute mince maintenant! Alejandro va être scotché!

Journée n°3 - mercredi 12 décembre, présentation finale

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Alors voilà, je pense avoir fait le tour des présentations. Vous connaissez désormais mes fréquentations nocturnes. Alejandro. Mickaël. Shirley. Et Tania. Il faut de tout pour faire un monde! Et même pas honte! La classe!

vendredi 12 décembre 2008

Journée n°3 - mercredi 12 décembre, caramba!


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Au cours de SuperDanz on a SuperShirley! Notre sympathique prof obèse qui parle comme "chô". C'est très agréable à entendre, parce qu'en plus de parler "comme chô" et elle nous fournit la voix suraiguë qui va avec (+ en offre illimitée, les bourrelés qui "bloblottent"). Sacré package! Pour moi ce cours, c'est plus de la remise en forme psychologique que physique, y a pas à dire!

Journée n°3 - mercredi 12 décembre, toutes réunies



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C'est dans le cours de Mickaël que l'on ressent principalement une entente commune entre nous, les filles. On a beau fréquenter le centre depuis plusieurs mois et se sentir comme chez soi, il n'en reste pas moins que l'on y trouve une certaine auto-satisfaction. Bien sûr, transpirer comme des bêtes, sentir le phoque, avoir mal aux abdos, on en est fières. Mais qu'est-ce que ça me fait du bien de me sentir intellectuellement supérieure face à ce tas de muscles qui joue au petit pois sauteur! Et c'est là que la connexion entre nous, les grosses, se renforce. D'une pensée commune, on se dit toutes "Mais qu'est-ce qu'il fout ce con?"

mardi 9 décembre 2008

Journée n°3 - mercredi 12 décembre, WAZZAAAA

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Aux cours de sport, il n'y a évidemment pas qu'Alejandro pour nous bouger le popoptin. Il y a Mickaël, le fou furieux. Ce qu'il y a de bien avec lui, c'est que l'on sent que le sport c'est sa passion, et qu'il y met corps et âme. Mais parfois il en oublie qu'il s'adresse à des novices empotées. Et très souvent il nous fait peur à toutes. Il crie, saute dans tous les sens et s'adresse à un ennemi invisible.

Ouais, il fait carrément peur!

dimanche 7 décembre 2008

Journée n°3 - mercredi 12 décembre, les frangines

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A la sortie de la salle de cours de sport, on passe forcément par la barrière du comptoir d'accueil. (Au cas où un petit fou de l'extérieur tenterait une approche vers les machines à suer).
Et à chaque fois c'est le même topo: Tania, c'est l'hôtesse d'accueil. Cinquante piges bien tassées, refaite de A à Z, avec une dose subtile de muscles. La classe! Mais je sais pas, on doit être les deux seules soeurs du centre. Avec Irma, c'est vrai qu'on se ressemble un peu, mais faut pas déconner, on a sept ans d'écart tout de même. Elle a beau avoir été refaite la Tania, une visite chez l'ophtalmo serait tout de même pas du luxe. Ca fait plusieurs mois qu'elle nous sort la même question les trois fois par semaine qu'on y va. Alors en passant notre route on dit "Devinez!" avec un sourire genre "Vas-y lâche nous".
En fait, c'est ça qui m'a un peu plus motivé à m'inscrire là. Suer toute seule c'est pô marrant, alors ensemble c'est mieux. Au moins je suis pas la seule à me ramasser la tronche quand faut attraper la cheville pour les étirements ou à rire à la "Complexication" d'Alejandro.




Journée n°3 - mercredi 12 décembre, le haussement de sourcils

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Vous connaissez le proverbe "Chassez le naturel, il revient au galop"? Ben moi, c'est malheureusement ce qu'il m'arrive à chaque cours. J'ai beau m'être intégrée à mon milieu sportif, il n'en reste pas moins que des fois je m'en échappe avec mon air atterré. C'est plus fort que moi. En même temps qu'est-ce que je me sens intelligente dans ces situations! Pourtant je devrais être respectueuse de cette civilisation! Ils ont leurs propres gestuelles, et langages... "Complexication". Merde alors... Je suis dans mon élan, je gesticule à toute allure sur la "musique boom boom", mais ce genre de truc ça me les coupe. Comme lors d'une relation sexuelle lorsqu'une fille sort une phrase malencontreuse et que ça coupe la chique au gars. ( J'ai souvent vu ça dans des comédies à la TV, je tiens à préciser!).
Alors ça me fait marrer et je repars sur le rythme de la musique, en attendant la prochaine débilité. Sacré Alejandro!

Journée n°3 - mercredi 12 décembre, c'est dur la culture!



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Ouais, le sportif fait vraiment partie d'un monde à part. Il a sa propre conception de la communication, a toujours le sourire et est très enthousiaste. Il ne va pas chercher midi à quatorze heures. Il sait faire des trucs inimaginables avec son corps musclé. Le sportif est par nature gentil...

Journée n°3 - mercredi 12 décembre, de nouvelles découvertes



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Une fois en tenue de sport et après m'être échauffée au cardio, je vais parfois au cours de "Fightdo". Mélange de boxe, karaté... intensifs chorégraphiés. Là je découvre pleins de mots très techniques inventés par les grands penseurs du sport. C'est un monde à part auquel il faut un certain temps d'adaptation. Après ça finit par aller tout seul. On en est même content. C'est comme si on avait réussi l'épreuve d'initiation pour entrer dans une confrérie, ou une connerie du genre. Après j'aime bien me la péter avec tous ces mots intelligents auprès des copains. Un de ces quatre ils vont m'envier, je le sens bien. Ils seront jaloux de ne pas faire partie de ce monde à part.

Journée n°3 - mercredi 12 décembre, qui l'eu cru?

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Trois à quatre fois par semaine ( les jours où je bosse en fait), pour me défouler après une journée laborieuse, je vais faire du...sport! Après cinq ans sans avoir remué le popotin, cette année j'ai pris des bonnes résolutions, dont celle de me remettre en forme. A mon jeune âge ça devenait triste d'avoir les capacités physiques d'une trentenaire! Et puis j'ai repris goût à la transpiration, à l'effort. Le truc avec les machines modernes, c'est que,quand on fait du cardio-training, les kilo-calories en moins s'affichent . C'est trop bien! Fini les cours de sport avec le prof de sport obèse qui te gueule dessus parce que tu traîne la patte. Là, c'est open, tu fais ce que tu veux, tu peux juste demander les conseils d'un coach.
Ce dont j'avais peur lors de l'inscription c'est que le centre se casse la gueule après quelques mois, car il vient juste d'ouvrir. Maintenant, c'est la surpopulation. Tout le monde vient transpirer, c'est la mode. Mais l'inconvénient c'est l'odeur de transpiration qui persiste à s'inscruster dans les murs au point qu'il y ait des effluves qui se dégagent du toit. Miam miam!

vendredi 5 décembre 2008

Journée n°2 - mardi 11 décembre, la peau de banane

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Et c'est au bout des trois secondes qu'il m'a fallu pour émerger, que je capte une scène horrible sous mes yeux. C'est qui cette pouf ' avec Mon Amoureux???????? Nan, mais sans déc', ils font quoi là, avec leurs mains. Ne le touche pas! Garce! Tu sors d'où toi, avec tous tes cheveux, tes grands yeux, ta minceur et ton sourire hollywoodien? J't'ai jamais vu avant. Garce!
C'est le coup de massue. Mon coeur se brise. Mon Amoureux me trompe...!!! J'avais jamais pensé à cette éventualité.
Je suis arrivée à mon arrêt. Le bus s'immobilise. Mon Amoureux ne sort pas. Je suis seule à prendre la sortie. Saloperie de mec, merde...

Journée n°2 - mardi 11 décembre, le filet de bave...


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Sauf que je suis crevée de ma journée et aussitôt la première fesse posée sur le siège défoncé du bus, je roupille, tête posée contre la vitre crasseuse. Et, c'est lorsque mon corps ressent l'approche de ma destination (avec tous ces ronds-points, etc) que j'ouvre un oeil. C'est pas le Beau Gosse du bus à côté de moi, mais "ma blondasse du bus". snif... La tête dans le c**, sur le coup je capte à peine ce qu'il se passe autour de moi, puis. Oui, ça y est, il est là-bas, debout. Oh, pauvre chéri, t'as pas eu de place assise. J'aurais aimé être cette barre métalique en tout cas, hi hi... Qu'est-ce qu'il est beau! Et puis il est marrant avec sa veste noire et son écharpe blanche. On dirait un curé. (heu...beurk en fait). Ceci dit, je penserais plus qu'il est du côté du croissant (ou de la lune) que de la croix.

Journée n°2 - mardi 11 décembre, c'est le désert...


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Descendue du métro intacte, c'est l'heure de vérité. Je regarde partout mais je ne le vois toujours pas. Peut-être qu'il est déjà assis dans le bus!? Sauf que quand je monte dedans il n'y a que trois personnes inconnues au bataillon. Bon, ben je vais m'asseoir et peut-être même qu'avec de la chance il s'assiera à côté de moi!!
Sauf que...

Journée n°2 - mardi 11 décembre, Pervers dans le métro



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Ca y est, c'est l'heure du retour. 17h00 fin des cours, 17h02 arrivée à la station de métro. Je suis toute excitée, à deux doigts de péter un plomb. Puis comme la babache que je suis, j'ai oublié qu'à défaut de monter au même arrêt de bus, nos stations de métro, elles, diffèrent. Bon, d'ici un quart d'heure j'arriverai à mon bus.
Pour me distraire dans la rame en attendant de voir Le Beau Gosse du bus, j'ai eu droit au mec-bizarre de service. Eh ben oui! Figurez-vous qu'y a pas que les d'jeuns qui emmerdent leur monde. A côté de ça y a les vieux pervers qui vous scrutent. Et, pour ma part, quand je fais les gros yeux, genre "Vera la méchante" ça marche même pas. Et qu'est-ce que ça m'énerve!! Alors je baisse les bras. Je me détourne, et je regarde à droite à gauche à la recherche d'âme compatissante. Mais que dalle! Comme je le disais, c'est la loi de la jungle. Tu dois te démerder toute seule comme une grande. Je me ferais violer sous leurs yeux qu'ils ne feraient rien. Alors là, pour ce coup-ci, ça m'a calmée. Pourquoi t'es pas là Mon Amoureux?

vendredi 28 novembre 2008

Journée n°2 - mardi 11 décembre, journée lente, très lente

Vignette 23
Arrivée au collège, je reprends vite mes habitudes, mes tâches quotidiennes, je continue mes efforts de patience envers les squatters du bureau... Bref, c'est la routine. Mais pour une fois, au lieu d'être "à fond dedans", cette journée de travail je la vis avec du recul. Je suis impatiente en réalité. J'ai hâte d'être à ce soir, de reprendre le bus, de le revoir. En même temps ça me met des crises d'angoisses. Angoisse de le revoir, de tout essayer pour lui faire bonne impression. Mais surtout angoisse à l'idée qu'il pourrait ne pas être dans le bus. Alors je croise les bras pour mon image de travailleuse en pleine réflexion, mais secrètement je croise surtout les doigts, pour lui, au point d'être engourdis.

Journée n°2 - mardi 11 décembre, c'est reparti!

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Je hais les hommes, les gosses, les femmes, les vieux, les politiciens, les chiens, les collègues, les gens qui me connaissent, etc. J'étais si bien, là, à mater Le Beau Gosse du Bus ( Je l'appelle comme ça, car en réalité nous montons au même arrêt de bus.) Toutes ces minutes de perdues ce matin...! Pfff. Et là, quand enfin il y a une "connexion" entre une belle nana comme moi et mon Beau Gosse, les relous sont de retour. C'est le retour à la dure réalité. S'il était là depuis le départ, alors il a assisté aux trois scènes du métro non politiquement correctes. (passage dans rame en premier, chaises musicales , et apprentissage de la vie à un d'jeun.) OH MERDE!

Journée n°2 - mardi 11 décembre, sur un petit nuage

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Evidemment, arrive un moment sur le trajet où il faut que je descende du métro. Trois quarts d'heure...entourée d'abrutis. Bien réveillée suite à ma petite discussion avec le lourd-dingue du téléphone, je me lève. J'arrive à ma station. Et là, en moins d'une seconde qu'il n'en faut, le destin a fait de moi une chanceuse. Il a suffit que je jette un oeil sur le côté avant de descendre. Et je l'ai aperçu, lui, là, dans ma rame. Il était là depuis le début, près de moi, sans même que je m'en aperçoive. Aucune personne en ce bas monde n'a la chance d'attirer un minimum mon intérêt. Mais lui, il a ce truc...ces fesses... ce visage... ces yeux...ce corps... Miam miam. Je suis sur mon petit nuage. Finalement, c'est une merveilleuse journée qui commence!

mardi 25 novembre 2008

Journée n°2 - mardi 11 décembre, la pédagogie

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La Liberté d'expression, justement! J'ai ce droit, je m'en sers! Même si je sais que son crin-crin, à l'autre-là, énerve tout le monde, moi, dans ma grande bonté d'âme je me dévoue. Dans ce cas présent j'ai choisi (d'être suicidaire) de lui demander poliment d'arrêter sa "musique". Dans mon métier s'il y a bien une chose que j'ai appris, c'est que pour éviter de parler à un mur, ou éviter une confrontation, il faut s'adresser au sujet de manière posée. Rester polie, expliquer les choses, le pourquoi, le comment etc. Essayer de lui faire prendre conscience de ses actes, en arrondissant les angles sans non plus passer par quatre chemins. Il faut un brin de fermeté dans la voix tout de même. Le but étant de créer un lien, un respect mutuel.
Et c'est dans ce genre de cas de figure, très souvent, que l'on peut mettre en application les grands discours appris par coeur. Et en plus, ça marche! Alors, comme j'ai appris la politesse à un d'jeun et que je viens de faire plaisir à tout le monde dans la rame -et à moi en particulier - je reste de bonne humeur pour cette journée qui commence. Me remerciez pas, surtout... Bande d'ingrats!

Journée n°2 - mardi 11 décembre, le téléphone MP3

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Comme toute citadine qui se respecte, je sais que la vie en communauté est difficile et qu'il faut bien souvent faire avec. Le problème, c'est "qu'à force de faire avec" y a des nouvelles modes qui se créent, et on se retrouve tous cons à se regarder dans le blanc des yeux,les bras balans. Moi je dis, faut vivre avec son temps: 1) Arrêter de se laisser emmerder par des casse-couilles et 2) Réagir!
Exemple concret: l'arrivée du téléphone portable qui fait MP3. Ca reste un truc cool tant que le mec a ses écouteurs - et encore..!. Sauf qu'à un moment, quelque part dans le monde, un type a dû tester une fois la version "grand public". Et c'te bande de larves politiquement-correctes qui l'entourait n'a pas dû réagir. Depuis le "téléphone arabe" a super bien fonctionné. Mais "téléphone arabe", implique transformation de l'info de départ. Conclusion: C'est systématiquement le mec qui a la musique la plus pourrie qui la fait beugler dans toute la rame (ou bus!). Et on sait que dans toute discussion au téléphone il y a une fin qui se traduit sous le mot "au revoir" ou "à bientôt" ou "va te faire voir"... Là, si on met fin au crin-crin téléphonique c'est pas un "oh, excusez-moi du dérangement", mais genre "Wech, tu te prends pour qui là?" Ce qui est plus long que le "au revoir..." Donc dans l'esprit de certains wech-wech, quelques uns en ont déduit que, quitte à saliver plus, autant y mettre les coups pour rentabiliser. C'est extrêment élaboré, et ça mérite qu'on écrive un bouquin là-dessus, moi je dis!!
Donc pour en revenir à la populace politiquement-correcte, téléphone qui beugle du son = danger. Donc on détourne le regard, genre "qui me parle?". Et c'est les casse-couilles pseudo agressifs qui ont gain de cause. Liberté d'expression quand tu nous tiens...

Journée n°2 - mardi 11 décembre, les chaises musicales

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Une fois rentrée dans la rame c'est la loi de la jungle. Heure de pointe implique le jeu des chaises musicales. Trop de monde, pas assez de sièges. Et qui dit heure de pointe, dit heure des travailleurs. Alors les vieux débris n'ont rien à faire là. Ca devient le fléau de notre société, sans déconner! Ils s'inscrustent partout, font leurs courses le samedi (comme s' ils étaient débordés la semaine!), te passent devant dans les files d'attentes, te pompent une partie de ton salaire et se plaignent en permanence. Alors quechi mon pote, c'est pas ton heure pour poser tes fesses fripées et tes microbes de vieux.

Journée n°2 - mardi 11 décembre, arrivée au métro



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Aussitôt sortie du bus, je dois courir à toute vitesse pour avoir très rapidement un métro et espérer arriver à l'heure au boulot, histoire d'être prem's au collège. Mais c'est sans compter les deux pauvres distributeurs de journaux gratuits qui se les gèlent dehors. Le principe de leur taf, c'est de liquider tout leur stock de journaux en les donnant. Et pas moyen de gruger, ils sont sous surveillance. En plus ce sont deux bandes rivales qui s'arrachent le territoire. Métro: endroit stratégique! Ca donne comme vue d'ensemble un pion bleu et un pion orange collés l'un à l'autre à chaque bouche de métro. En règle générale ces malheureux sont étudiants, et en plus de subir le froid, faut aussi qu'ils soient en cours à l'heure. C'est short. Mais moi, ce qui m'éclate, c'est de voir leur tronche déformée par le désespoir. Alors je me plante devant eux, je penche la tête de côté, et je les srute attendant que je daigne prendre leur journal. Tant pis si ça me retarde, moi ça m'amuse.
Seulement voilà, ma conscience professionnelle fait que je culpabilise à mort, et je reprends donc mon sprint jusqu'à la rame de métro. Alors quand les portes s'ouvrent, je demande poliment pour passer première dans la rame d'un air gêné.

dimanche 23 novembre 2008

Journée n°2 - mardi 11 décembre, speed dating

Vignette 16


Chaque matin dans le bus, j'ai donc mon petit rituel. Je monte, dis bonjour au chauffeur compréhensif, et je m'installe dans les premiers rangs sans prêter attention à quiconque, par respect pour mes yeux. Malgré ce que l'on pense, les rangs les plus tranquilles ne sont pas au fond avec les bandes de "beuleu-beuleu", mais bien à l'avant. Bref, le bus est toujours libre aux 3/4, donc je suis assurément pénarde. Trop fatiguée pour m'en préoccuper, je colle mes cheveux propres contre la vitre graisseuse, et me mets à roupiller. Avec ma grande classe légendaire, la petite coulée de bave fait de moi un portrait des plus charmants. Et puis au bout de vingt minutes, c'est le réflexe. Je me réveille. Le bus s'arrête à l'arrêt de la "grande ville". Avant d'en arriver là, chaque matin je me dis "Oh, c'est cool, le bus est à l'heure". Et chaque matin y a cet arrêt à la con où tous les "citadins"se pressent en masse pour monter. Il y a plein de lignes de bus qui passent par là, mais non non, ce ne serait pas marrant. C'est dans MON bus qu'ils s'incrustent tous. Et tant qu'à faire, sur toute la population condensée dans cette boite à sardines sur roues, c'est eux...Eux qui n'ont pas de tickets et qui passent dix plombes à squatter le passage à la recherche de monnaie. Mais le plus marrant vient après. On dit souvent aux célibataires qu'il faut sortir pour faire des rencontres, voir du monde, voir l'Etre Humain, en fait. Et bien la conclusion est qu'on n'est pas loin de l'extinction de notre espèce! Y a que des "mariées-fières-de-l'être" pour pondre ce genre de foutaises. Sur les 15 personnes qui montent susceptibles de cacher en elles une certaine intelligence, je tape toujours dans le mille. Je m'explique. Ils avancent, là, tout doucement, prenant bien leur temps et cherchant de la place malgré les dix fauteuils libres devant leurs yeux. Et j'observe la queue qui s'avance, me passe à côté. Je scrute leur tronche, et devine celui que je vais gagner comme gros lot. Cherchez, vous, dans la queue. Il se fait discret là, derrière les autres "citadins", mais il est bien là. LE gros lourd de service. Il arrive avec son casque qui lui fait des oreilles de Mickey (Ma Blondasse du bus tiens-toi bien!) et sa musique de "bof" qui crachouille à travers ses écouteurs. Mais bon, comme je suis très tolérante, je retire toutes mes affaires en vrac sur le siège voisin (ça en décourage beaucoup! ) pour le laisser s'asseoir.
Dix minutes avec Mickey avant d'enchaîner sur le métro. Là non plus, c'est pas gagné...

Journée n°2 - mardi 11 décembre, il fait froid...



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Youpi, c'est mardi. Je saute de joie à l'approche du mercredi après-midi - moment sans gamins. Mercredi c'est jour des enfants. Faut bien que tout le monde en profite... Alors un jour un ministre, qui avait dû être un surveillant du même calibre que moi (la vieille époque!), décréta que mercredi c'était repos bien mérité des "teen-sitters". On créa alors les associations sportives qui sont devenues la roue de secours de parents effrayés par leur progéniture. Repos bien mérité donc pour nous, cqfd!
En ce matin d'automne hivernal je suis de bonne humeur pour une fois. Je pense à mon avenir en attendant mon bus. Ca me prend, comme ça, des fois. Et puis j'ai fait attention à être au chaud dans mon bonnet et mes gants raccords au reste. Faudrait pas tomber malade demain! D'ailleurs "ma blondasse du bus" a eu la même idée que moi. Enfin, moi j'ai préféré le bonnet, parce qu'entre nous, être malade des oreilles et devenir sourde un moment ça me reposerait vachement au collège. Cela dit, j'ai beau être de bonne humeur pour l'instant et tout, il est tôt, et vivement que le bus arrive pour y finir ma nuit...

vendredi 21 novembre 2008

Journée n°1 - lundi 10 décembre, fin de journée, les joies du transport en commun

Vignette 14 Comme pour toute personne qui se respecte, l'entretien d'une voiture est devenu un luxe. Alors j'ai ma carte de bus. Le problème d'habiter au fin fond de la métropole, c'est que la fréquence des bus est à pleurer. Un bus toutes les deux heures... Alors ce soir, même pas le temps de savourer d'avoir échappé à la mort. Sprint!!!!
Le seul avantage que ça me donne, c'est que je garde l'espoir de rencontrer le... Non, je préfère ne pas en parler pour l'instant.

Journée n°1 - lundi 10 décembre, surprise surprise

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Bon, prise la main dans le sac (quelques heures plus tard quand même), on croise les doigts. "Faute avouée, Vera totalement pardonnée". Qui l'eût cru? Larry, même si t'as souvent du mal, je t'aime!

Journée n°1 - lundi 10 décembre, crise cardiaque

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Et tant qu'à faire, c'est quand j'essaie de fuir mes responsabilités que je me fais choper, et pas de la manière la plus douce. Larry, t'es mignon, mais ne refais plus jamais ça! A moins que... ce soit un plan pour me tuer (au sens propre). Non, ce serait trop élaboré pour toi...

Journée n°1 - lundi 10 décembre, heure de vérité



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Quand le chef débarque, on en oublie ses principes. Basta, j'avouerai rien. Sauve qui peut, je cours me planquer. Quelqu'un lui expliquera sereinement la situation. Dira que c'est de ma faute, et passé le week end, tout sera oublié. Mais c'est sans compter certains d'entre nous qui n'expriment aucune pitié. Et généralement c'est les moins bien placés qui se la ramènent.

mercredi 19 novembre 2008

Journée n°1 - lundi 10 décembre, c'est la misère!





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A être partout pour faire la plupart du boulot des feignasses du bureau, on en vient parfois à trop prendre ses aises. C'est ce qui m'arrive certaines fois. Il arrive qu'un moment je sente qu'il y a une opportunité à saisir, une prise de décision qui pourrait me sortir du train-train quotidien. Une prise de décision tout court en fait. Et, bien qu'il me faille tous les doigts du bureau pour compter mes qualités, dans ce genre de situation, j'ai tendance à foncer tête baissée. Et à 99% c'est la grosse boulette. Le désavantage à travailler en communauté, c'est que la moindre erreur a un effet boule de neige instantané et c'est tout le monde qui trinque. Et là, même quand ce sont mes planqués de collègues qui me critiquent et me font des reproches, je la mets en veilleuse. J'aime vraiment pas me planter. Je cherche à taper haut pour me faire plaisir et les bluffer, pour ensuite me crasher en quelques secondes devant tout le monde. Le noyau terrestre et moi on devient très copains!! Bref, ça devient horrible. J'en suis même à me laisser choyer par Hakima. Ca reste une occasion, dans mon grand désarroi, d'être carressée dans le sens du poil et de recevoir des compliments. Mais l'engueulade est imminente. J'ai alors les mâchoires crispées, les sourcils qui s'abaissent, les joues qui rougissent, je fais des va-et-vient, et j'arrête pas d'avouer que j'ai fait une bourde. Mais bon, comme tous se mettent à discuter de la situation entre eux, et que je suis la "chieuse" de la bande, pas vraiment moyen d'en parler à quelqu'un à tête reposée. Alors pour une fois, au lieu de maudire les copains, c'est moi-même que je désavoue.