vendredi 28 novembre 2008

Journée n°2 - mardi 11 décembre, journée lente, très lente

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Arrivée au collège, je reprends vite mes habitudes, mes tâches quotidiennes, je continue mes efforts de patience envers les squatters du bureau... Bref, c'est la routine. Mais pour une fois, au lieu d'être "à fond dedans", cette journée de travail je la vis avec du recul. Je suis impatiente en réalité. J'ai hâte d'être à ce soir, de reprendre le bus, de le revoir. En même temps ça me met des crises d'angoisses. Angoisse de le revoir, de tout essayer pour lui faire bonne impression. Mais surtout angoisse à l'idée qu'il pourrait ne pas être dans le bus. Alors je croise les bras pour mon image de travailleuse en pleine réflexion, mais secrètement je croise surtout les doigts, pour lui, au point d'être engourdis.

Journée n°2 - mardi 11 décembre, c'est reparti!

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Je hais les hommes, les gosses, les femmes, les vieux, les politiciens, les chiens, les collègues, les gens qui me connaissent, etc. J'étais si bien, là, à mater Le Beau Gosse du Bus ( Je l'appelle comme ça, car en réalité nous montons au même arrêt de bus.) Toutes ces minutes de perdues ce matin...! Pfff. Et là, quand enfin il y a une "connexion" entre une belle nana comme moi et mon Beau Gosse, les relous sont de retour. C'est le retour à la dure réalité. S'il était là depuis le départ, alors il a assisté aux trois scènes du métro non politiquement correctes. (passage dans rame en premier, chaises musicales , et apprentissage de la vie à un d'jeun.) OH MERDE!

Journée n°2 - mardi 11 décembre, sur un petit nuage

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Evidemment, arrive un moment sur le trajet où il faut que je descende du métro. Trois quarts d'heure...entourée d'abrutis. Bien réveillée suite à ma petite discussion avec le lourd-dingue du téléphone, je me lève. J'arrive à ma station. Et là, en moins d'une seconde qu'il n'en faut, le destin a fait de moi une chanceuse. Il a suffit que je jette un oeil sur le côté avant de descendre. Et je l'ai aperçu, lui, là, dans ma rame. Il était là depuis le début, près de moi, sans même que je m'en aperçoive. Aucune personne en ce bas monde n'a la chance d'attirer un minimum mon intérêt. Mais lui, il a ce truc...ces fesses... ce visage... ces yeux...ce corps... Miam miam. Je suis sur mon petit nuage. Finalement, c'est une merveilleuse journée qui commence!

mardi 25 novembre 2008

Journée n°2 - mardi 11 décembre, la pédagogie

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La Liberté d'expression, justement! J'ai ce droit, je m'en sers! Même si je sais que son crin-crin, à l'autre-là, énerve tout le monde, moi, dans ma grande bonté d'âme je me dévoue. Dans ce cas présent j'ai choisi (d'être suicidaire) de lui demander poliment d'arrêter sa "musique". Dans mon métier s'il y a bien une chose que j'ai appris, c'est que pour éviter de parler à un mur, ou éviter une confrontation, il faut s'adresser au sujet de manière posée. Rester polie, expliquer les choses, le pourquoi, le comment etc. Essayer de lui faire prendre conscience de ses actes, en arrondissant les angles sans non plus passer par quatre chemins. Il faut un brin de fermeté dans la voix tout de même. Le but étant de créer un lien, un respect mutuel.
Et c'est dans ce genre de cas de figure, très souvent, que l'on peut mettre en application les grands discours appris par coeur. Et en plus, ça marche! Alors, comme j'ai appris la politesse à un d'jeun et que je viens de faire plaisir à tout le monde dans la rame -et à moi en particulier - je reste de bonne humeur pour cette journée qui commence. Me remerciez pas, surtout... Bande d'ingrats!

Journée n°2 - mardi 11 décembre, le téléphone MP3

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Comme toute citadine qui se respecte, je sais que la vie en communauté est difficile et qu'il faut bien souvent faire avec. Le problème, c'est "qu'à force de faire avec" y a des nouvelles modes qui se créent, et on se retrouve tous cons à se regarder dans le blanc des yeux,les bras balans. Moi je dis, faut vivre avec son temps: 1) Arrêter de se laisser emmerder par des casse-couilles et 2) Réagir!
Exemple concret: l'arrivée du téléphone portable qui fait MP3. Ca reste un truc cool tant que le mec a ses écouteurs - et encore..!. Sauf qu'à un moment, quelque part dans le monde, un type a dû tester une fois la version "grand public". Et c'te bande de larves politiquement-correctes qui l'entourait n'a pas dû réagir. Depuis le "téléphone arabe" a super bien fonctionné. Mais "téléphone arabe", implique transformation de l'info de départ. Conclusion: C'est systématiquement le mec qui a la musique la plus pourrie qui la fait beugler dans toute la rame (ou bus!). Et on sait que dans toute discussion au téléphone il y a une fin qui se traduit sous le mot "au revoir" ou "à bientôt" ou "va te faire voir"... Là, si on met fin au crin-crin téléphonique c'est pas un "oh, excusez-moi du dérangement", mais genre "Wech, tu te prends pour qui là?" Ce qui est plus long que le "au revoir..." Donc dans l'esprit de certains wech-wech, quelques uns en ont déduit que, quitte à saliver plus, autant y mettre les coups pour rentabiliser. C'est extrêment élaboré, et ça mérite qu'on écrive un bouquin là-dessus, moi je dis!!
Donc pour en revenir à la populace politiquement-correcte, téléphone qui beugle du son = danger. Donc on détourne le regard, genre "qui me parle?". Et c'est les casse-couilles pseudo agressifs qui ont gain de cause. Liberté d'expression quand tu nous tiens...

Journée n°2 - mardi 11 décembre, les chaises musicales

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Une fois rentrée dans la rame c'est la loi de la jungle. Heure de pointe implique le jeu des chaises musicales. Trop de monde, pas assez de sièges. Et qui dit heure de pointe, dit heure des travailleurs. Alors les vieux débris n'ont rien à faire là. Ca devient le fléau de notre société, sans déconner! Ils s'inscrustent partout, font leurs courses le samedi (comme s' ils étaient débordés la semaine!), te passent devant dans les files d'attentes, te pompent une partie de ton salaire et se plaignent en permanence. Alors quechi mon pote, c'est pas ton heure pour poser tes fesses fripées et tes microbes de vieux.

Journée n°2 - mardi 11 décembre, arrivée au métro



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Aussitôt sortie du bus, je dois courir à toute vitesse pour avoir très rapidement un métro et espérer arriver à l'heure au boulot, histoire d'être prem's au collège. Mais c'est sans compter les deux pauvres distributeurs de journaux gratuits qui se les gèlent dehors. Le principe de leur taf, c'est de liquider tout leur stock de journaux en les donnant. Et pas moyen de gruger, ils sont sous surveillance. En plus ce sont deux bandes rivales qui s'arrachent le territoire. Métro: endroit stratégique! Ca donne comme vue d'ensemble un pion bleu et un pion orange collés l'un à l'autre à chaque bouche de métro. En règle générale ces malheureux sont étudiants, et en plus de subir le froid, faut aussi qu'ils soient en cours à l'heure. C'est short. Mais moi, ce qui m'éclate, c'est de voir leur tronche déformée par le désespoir. Alors je me plante devant eux, je penche la tête de côté, et je les srute attendant que je daigne prendre leur journal. Tant pis si ça me retarde, moi ça m'amuse.
Seulement voilà, ma conscience professionnelle fait que je culpabilise à mort, et je reprends donc mon sprint jusqu'à la rame de métro. Alors quand les portes s'ouvrent, je demande poliment pour passer première dans la rame d'un air gêné.

dimanche 23 novembre 2008

Journée n°2 - mardi 11 décembre, speed dating

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Chaque matin dans le bus, j'ai donc mon petit rituel. Je monte, dis bonjour au chauffeur compréhensif, et je m'installe dans les premiers rangs sans prêter attention à quiconque, par respect pour mes yeux. Malgré ce que l'on pense, les rangs les plus tranquilles ne sont pas au fond avec les bandes de "beuleu-beuleu", mais bien à l'avant. Bref, le bus est toujours libre aux 3/4, donc je suis assurément pénarde. Trop fatiguée pour m'en préoccuper, je colle mes cheveux propres contre la vitre graisseuse, et me mets à roupiller. Avec ma grande classe légendaire, la petite coulée de bave fait de moi un portrait des plus charmants. Et puis au bout de vingt minutes, c'est le réflexe. Je me réveille. Le bus s'arrête à l'arrêt de la "grande ville". Avant d'en arriver là, chaque matin je me dis "Oh, c'est cool, le bus est à l'heure". Et chaque matin y a cet arrêt à la con où tous les "citadins"se pressent en masse pour monter. Il y a plein de lignes de bus qui passent par là, mais non non, ce ne serait pas marrant. C'est dans MON bus qu'ils s'incrustent tous. Et tant qu'à faire, sur toute la population condensée dans cette boite à sardines sur roues, c'est eux...Eux qui n'ont pas de tickets et qui passent dix plombes à squatter le passage à la recherche de monnaie. Mais le plus marrant vient après. On dit souvent aux célibataires qu'il faut sortir pour faire des rencontres, voir du monde, voir l'Etre Humain, en fait. Et bien la conclusion est qu'on n'est pas loin de l'extinction de notre espèce! Y a que des "mariées-fières-de-l'être" pour pondre ce genre de foutaises. Sur les 15 personnes qui montent susceptibles de cacher en elles une certaine intelligence, je tape toujours dans le mille. Je m'explique. Ils avancent, là, tout doucement, prenant bien leur temps et cherchant de la place malgré les dix fauteuils libres devant leurs yeux. Et j'observe la queue qui s'avance, me passe à côté. Je scrute leur tronche, et devine celui que je vais gagner comme gros lot. Cherchez, vous, dans la queue. Il se fait discret là, derrière les autres "citadins", mais il est bien là. LE gros lourd de service. Il arrive avec son casque qui lui fait des oreilles de Mickey (Ma Blondasse du bus tiens-toi bien!) et sa musique de "bof" qui crachouille à travers ses écouteurs. Mais bon, comme je suis très tolérante, je retire toutes mes affaires en vrac sur le siège voisin (ça en décourage beaucoup! ) pour le laisser s'asseoir.
Dix minutes avec Mickey avant d'enchaîner sur le métro. Là non plus, c'est pas gagné...

Journée n°2 - mardi 11 décembre, il fait froid...



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Youpi, c'est mardi. Je saute de joie à l'approche du mercredi après-midi - moment sans gamins. Mercredi c'est jour des enfants. Faut bien que tout le monde en profite... Alors un jour un ministre, qui avait dû être un surveillant du même calibre que moi (la vieille époque!), décréta que mercredi c'était repos bien mérité des "teen-sitters". On créa alors les associations sportives qui sont devenues la roue de secours de parents effrayés par leur progéniture. Repos bien mérité donc pour nous, cqfd!
En ce matin d'automne hivernal je suis de bonne humeur pour une fois. Je pense à mon avenir en attendant mon bus. Ca me prend, comme ça, des fois. Et puis j'ai fait attention à être au chaud dans mon bonnet et mes gants raccords au reste. Faudrait pas tomber malade demain! D'ailleurs "ma blondasse du bus" a eu la même idée que moi. Enfin, moi j'ai préféré le bonnet, parce qu'entre nous, être malade des oreilles et devenir sourde un moment ça me reposerait vachement au collège. Cela dit, j'ai beau être de bonne humeur pour l'instant et tout, il est tôt, et vivement que le bus arrive pour y finir ma nuit...

vendredi 21 novembre 2008

Journée n°1 - lundi 10 décembre, fin de journée, les joies du transport en commun

Vignette 14 Comme pour toute personne qui se respecte, l'entretien d'une voiture est devenu un luxe. Alors j'ai ma carte de bus. Le problème d'habiter au fin fond de la métropole, c'est que la fréquence des bus est à pleurer. Un bus toutes les deux heures... Alors ce soir, même pas le temps de savourer d'avoir échappé à la mort. Sprint!!!!
Le seul avantage que ça me donne, c'est que je garde l'espoir de rencontrer le... Non, je préfère ne pas en parler pour l'instant.

Journée n°1 - lundi 10 décembre, surprise surprise

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Bon, prise la main dans le sac (quelques heures plus tard quand même), on croise les doigts. "Faute avouée, Vera totalement pardonnée". Qui l'eût cru? Larry, même si t'as souvent du mal, je t'aime!

Journée n°1 - lundi 10 décembre, crise cardiaque

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Et tant qu'à faire, c'est quand j'essaie de fuir mes responsabilités que je me fais choper, et pas de la manière la plus douce. Larry, t'es mignon, mais ne refais plus jamais ça! A moins que... ce soit un plan pour me tuer (au sens propre). Non, ce serait trop élaboré pour toi...

Journée n°1 - lundi 10 décembre, heure de vérité



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Quand le chef débarque, on en oublie ses principes. Basta, j'avouerai rien. Sauve qui peut, je cours me planquer. Quelqu'un lui expliquera sereinement la situation. Dira que c'est de ma faute, et passé le week end, tout sera oublié. Mais c'est sans compter certains d'entre nous qui n'expriment aucune pitié. Et généralement c'est les moins bien placés qui se la ramènent.

mercredi 19 novembre 2008

Journée n°1 - lundi 10 décembre, c'est la misère!





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A être partout pour faire la plupart du boulot des feignasses du bureau, on en vient parfois à trop prendre ses aises. C'est ce qui m'arrive certaines fois. Il arrive qu'un moment je sente qu'il y a une opportunité à saisir, une prise de décision qui pourrait me sortir du train-train quotidien. Une prise de décision tout court en fait. Et, bien qu'il me faille tous les doigts du bureau pour compter mes qualités, dans ce genre de situation, j'ai tendance à foncer tête baissée. Et à 99% c'est la grosse boulette. Le désavantage à travailler en communauté, c'est que la moindre erreur a un effet boule de neige instantané et c'est tout le monde qui trinque. Et là, même quand ce sont mes planqués de collègues qui me critiquent et me font des reproches, je la mets en veilleuse. J'aime vraiment pas me planter. Je cherche à taper haut pour me faire plaisir et les bluffer, pour ensuite me crasher en quelques secondes devant tout le monde. Le noyau terrestre et moi on devient très copains!! Bref, ça devient horrible. J'en suis même à me laisser choyer par Hakima. Ca reste une occasion, dans mon grand désarroi, d'être carressée dans le sens du poil et de recevoir des compliments. Mais l'engueulade est imminente. J'ai alors les mâchoires crispées, les sourcils qui s'abaissent, les joues qui rougissent, je fais des va-et-vient, et j'arrête pas d'avouer que j'ai fait une bourde. Mais bon, comme tous se mettent à discuter de la situation entre eux, et que je suis la "chieuse" de la bande, pas vraiment moyen d'en parler à quelqu'un à tête reposée. Alors pour une fois, au lieu de maudire les copains, c'est moi-même que je désavoue.

mardi 18 novembre 2008

Journée n°1 - lundi 10 décembre, 5 minutes de ma journée

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Bensé - Au Grand Jamais

Suis-je parfois fragile
Ai-je vraiment le choix
M'arriverait-il d'être à cran, tout bas
Pensais-je à la mort
Pour enfin arrêter d'être si fort, sais-je au moins pleurer
(Refrain :) Non jamais, au grand jamais
Regardez est-ce que je tremble
Non jamais, plutôt crever que de laisser la vie me descendre
Non jamais, jamais, au grand jamais...
[3 phrases censurées]
Suis-je des froids glacés
Quand je monte sur scène
S'est-on déjà brûlés à la chaleur humaine
(Refrain:) Non jamais, au grand jamais
Regardez moi ! est-ce que je tremble
Non jamais, plutôt crever que de laisser la vie me descendre
Non jamais au grand jamais
Et achevez moi si je tremble
Car jamais, au grand jamais je ne laisserais cette vie me descendre
Non jamais ... jamais ... jamais
Au grand jamais
Au grand jamais

lundi 17 novembre 2008

Journée n°1 - lundi 10 décembre, la permanence

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Ah, la permanence! C'est le grand privilège de tout surveillant. Pouvoir se retrouver en autarcie, dans une salle perdue au bout d'un couloir avec tout plein de gamins pré-pubères, qui remuent, respirent, parlent... Et c'est là l'idée, car attention, c'est élaboré!
Le concept, c'est à deux menus:
Menu 1: salle studieuse, propice au travail, on entend les mouches voler et le froissement des pages qui se tournent.
Menu 2: salle de dialogue, de conversation, de discussion entre les élèves et l'adulte.
Moi comme je suis très pédagogue et que j'ai l'esprit ouvert, j'ai choisi le Menu 2. Je pars du principe que chacun peut s'exprimer librement, donner ses opinions respectueusement. Le fait d'être un adulte ne veut pas dire pour autant qu'on doit jouer les bourreaux.
Le privilège suprême de la perm, sinon, et je suis sûre que tous me suivront là-dessus, c'est le moment de l'appel. 400 élèves c'est beaucoup. Alors, on en découvre un peu tous les jours. L'appel est pour moi le reflet de notre société autonome, culturellement forte, et la rencontre avec nos générations futures. Victor Hugo fut, Britney Spears sera. That's life!

Journée n°1 - lundi 10 décembre, en perm les morpions!

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L'intérêt de bosser dans l'Education Nationale, c'est que les surprises coulent à flots. On se pointe le matin en pensant que tous les professeurs seront présents, qu'il n'y aura aucune emmerde, que "tout le monde il est beau, tout le monde il est gentil". Eh ben non, c'est une feinte. Parce que - et attention, gros dossier - les profs sont le "trou de la Sécu". En un seul coup de téléphone en plus! "Mon gamin est malade, je pourrai pas venir." "Je ne me sens pas très bien, hum hum". "J'ai trop picolé ce week -end, j'ai la gueule de bois, vous pouvez prendre mes élèves en charge?".

"MES élèves". Sans déc'! A force ils deviennent les élèves de la Vie Scolaire, ouais! Ou les MIENS plutôt. Alors là ça devient comique! Dans ce genre de cas, tout le monde se serre les coudes. Aussitôt les élèves seuls ( abandonnés par leur prof ) trainant dans la cour, c'est tout le monde aux abris. Enfin, pas tout le monde. Certains de mes chers collègues se la jouent plus subtile. "Oh, zut, heu, j'ai pas mes clés pour la perm". ou bien "Oh, regarde, y a une perm". Et hop, juste le temps d'avoir jeté un oeil vers les mômes, y a plus personne. Ouais, ok, merci c'est bon, je la fais... C'est ma B-A du jour, après basta! Et là, la tête dans le guidon, la journée commence...

dimanche 16 novembre 2008

Journée n°1 - lundi 10 décembre, début de journée

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07h45: En théorie tous les surveillants prévus doivent être présents à l'arrivée des élèves. En pratique - c'est devenu un rituel - je suis la seule à pointer mes miches à l'heure. Donc corvée de grille, donc 300 "bonjour" (très entousiastes) à marmonner pendant que je me les gèle...
07h50: Un premier arrive - en forme...
07h53: Les autres débarquent tout juste avant de se faire pister par le principal.
NB: Le CPE suit ses subalternes...
08h00: Je finis de faire rentrer le bétail.

Journée n°1 - lundi 10 décembre, le réveil

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05h45: Le bip se met en marche. C'est automatique, mon bras fait une rotation à 180° et envoie valser le réveil. Ca plaît aux voisins. Faut être solidaires!
06h30: Attente dans le froid à l'arrêt de bus au bout de mon quartier. S'il y a bien une question que je me suis toujours posée, c'est : "pourquoi ces mêmes personnes que l'on voit systématiquement à l'arrêt de bus ne se décident pas à s'adresser la parole?" Tout le monde se scrute, mais personne réagit. Faut dire qu'en même temps, à cette heure-ci de la journée, je suis pas au top de ma forme, et j'ai plutôt envie qu'on me foute la paix...

Présentation n°2: le chef


Larry, c'est mon boss il est super sympa, et m'offre souvent le petit déj'. En plus de ça, il fait très attention à son apparence, pour donner une image propre et sérieuse du collège quand des parents débarquent à l'improviste.
Sacré Larry! J'ai jamais connu un chef qui était autant apprécié de ses subalternes...
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Présentation n°1: Les copains

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Alors, voilà. On est une grosse équipe, composée à 99% de personnes aussi efficaces les unes que les autres. Emilio(à gauche): toujours planqué dans une salle sur son PC ; Henry (2e à gauche) c'est le BoBo sans le 1er "Bo" ; Hakima (3e à gauche): se croit en permanence à un défilé de mode, mais paraît-il que l'habit ne fait pas le moine - et puis elle n'est pas blonde ; Yann (4e à gauche) se prend pour le beau gosse de ses dames, je lève souvent les sourcils, atterrée ; Mylène (au centre) malheureusement ses copies lui cachent la couleur de son pull (révélant un parti politique récemment dissout), il lui reste actuellement sa bague de fiançailles en sucre ; Hans (3e à droite) grand sportif qui révise sans cesse les rudiments du lancer de ballon de foot(avec le pied, garçon!) ; Louise (2e à droite) ma grande copine, dommage qu'elle soit narcoleptique... ; Charly (1ere à droite) grand globe-trotter d'outre Manche ; EN BAS : Claire: accro à la cigarette - implique pauses-clope - rejetée hors du bâtiment ; Alex: grand buveur d'eau, doit souvent aller aux WC au moment des surveillances ; Arthur: se la joue grand malin

Mais bon, on s'aime, hein.

Boulot boulot


J'aime les enfants... C'est pour cela que je suis surveillante en collège. Enfin..."assistante vie scolaire". Ca sonne bien, c'est comme: on ne dit plus femme de ménage, on dit "Technicienne de surface".
Bref, je les adore, c'est toute ma vie! Les aider à avancer dans la vie, faire qu'ils se sentent en sécurité, qu'ils apprennent la politesse et le respect de chacun. Les rediriger dans le droit chemin en quelque sorte.
Vignette n°2

samedi 15 novembre 2008

C'est maintenant que ça commence

vignette n°1
En cette fin d'année 2008, un nouveau personnage de BD débarque sur la toile. Vera Grey. Elle déteste tout le monde...sauf que tout le monde l'aime!